Nouveau DPE : Qu’est-ce qu’il change au 1er janvier 2026 ?

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Le diagnostic de performance énergétique (DPE) n’en finit pas d’évoluer. Après les ajustements de 2024, un nouveau correctif entrera en vigueur le 1er janvier 2026. Près de 850 000 logements pourraient quitter la catégorie des passoires thermiques, sans entreprendre des travaux de rénovation. Explications !

Un DPE plus équitable pour le chauffage électrique

Depuis 2006, le DPE évalue les logements à partir de leur consommation d’énergie primaire, une donnée qui tient compte des pertes entre la production et la consommation. Ce calcul a longtemps désavantagé les logements chauffés à l’électricité. Concrètement, 1 kWh consommé était compté comme 2,3 kWh, contre 1 kWh pour le gaz. Résultat ? Deux logements identiques pouvaient afficher des étiquettes très différentes selon leur mode de chauffage.

Or, cette méthode de calcul est obsolète. L’électricité française est aujourd’hui décarbonée à plus de 90 % issue du nucléaire et des renouvelables. Le gouvernement révise donc ce coefficient à 1,9, un ajustement de –17 % qui change la donne. En effet, ce correctif suffit à améliorer la note énergétique de près de 850 000 logements, certains passeront de G à E, voire à D, sans qu’aucuns travaux ne soient réalisés.

Faut-il refaire son DPE ?

Bonne nouvelle, le recalcul sera automatique. L’ADEME met à disposition un simulateur en ligne afin que les propriétaires puissent télécharger leur attestation actualisée à partir du numéro à 13 chiffres de leur DPE actuel.

En revanche, les DPE réalisés avant juillet 2021 ou comportant des erreurs matérielles devront être refaits par un diagnostiqueur certifié.

Quel impact sur la valeur des logements ?

Le nouveau calcul du DPE pourrait faire bouger les lignes du marché.

Un logement reclassé de G à E ou D ne sera plus considéré comme une passoire thermique, et retrouvera de la valeur à la vente comme à la location. Il échappe ainsi à deux freins majeurs :

  • La décote à la revente, estimée entre 5 et 15 % pour les biens mal notés ;
  • Le gel des loyers et les interdictions de location prévues pour les classes F et G.

En clair, certains biens verront leur valeur patrimoniale se redresser, sans même passer par la case travaux.

Et pour les projets de rénovation ?

En réévaluant les logements chauffés à l’électricité, la réforme permet de mieux cibler les dispositifs de soutien vers ceux qui utilisent encore des énergies fossiles. En effet, le gouvernement souhaite encourager le remplacement des chaudières au gaz ou au fioul par des pompes à chaleur, plus performantes et moins carbonées.

Pour les logements déjà mieux classés, ce nouveau DPE offre un peu de marge avant d’engager de lourds travaux. Mais sur le fond, la trajectoire reste la même : améliorer le confort, réduire les consommations et tendre vers les classes B ou C, en cohérence avec l’objectif national de neutralité carbone d’ici 2050.

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